Le compte à rebours est lancé! La compétition Le Barrage des dragons d’Hydroélectricité Canada aura lieu en direct pendant la Semaine de l’hydroélectricité canadienne de 2025 (du 1er au 3 octobre à Ottawa). Cette compétition nationale étudiante est conçue pour mettre en lumière la créativité et l’innovation, avec les étudiants en génie les plus brillants du Canada présentant leurs solutions à des défis réels liés à l’hydroélectricité.
Les trois meilleures équipes présenteront leurs idées sur scène, mais pas devant n’importe quel public. Elles feront face aux dragons d’Hydroélectricité Canada, un panel de dirigeants réputés de l’industrie qui les évalueront, les remettront en question, et participeront enfin à la sélection des équipes gagnantes.
Avant que la compétition débute, nous sommes ravis de vous présenter les dragons de cette année.
Vincent Mercier, ing.
Directeur de service des équipes d’hydroélectricité, de barrages et de structures hydrauliques | Kiewit

Vincent Mercier apporte plus de 20 ans d’expérience dans l’hydroélectricité, englobant des aménagements de terrains vierges, des mises à niveau des friches industrielles, un soutien opérationnel et des initiatives de recherche et développement (R-D). En tant que directeur du service Hydroélectricité, barrages et structures hydrauliques de Kiewit Engineering et gestionnaire principal de conception, il a collaboré avec des développeurs publics et privés, des services publics, des investisseurs, des sociétés de conseil, des opérateurs et des entrepreneurs.
Des études de faisabilité préalables à la conception détaillée et au suivi de la construction, Vincent s’est forgé une réputation en alliant une profonde compréhension technique à un esprit de collaboration. Son point de vue rare sur l’ensemble du cycle de vie des projets d’hydroélectricité le positionne comme un chef de file de confiance pour naviguer dans les complexités techniques, financières et réglementaires de l’industrie.
Pleins feux sur la séance de questions-réponses avec Vincent
Quelle innovation en hydroélectricité ou en énergie propre vous enthousiasme le plus en ce moment?
Technologies de pompage-turbinage hydroélectrique à petite échelle et marginales (turbines axiales d’accumulation d’hydroélectricité par pompage, systèmes de liquides à haute densité, pressurisation souterraine de l’eau)
Quelle est l’idée la plus audacieuse que vous avez vue réussir dans votre carrière?
Préfabrication des composants de la superstructure de la centrale électrique pour éviter des retards après un arrêt de travail aux constructions des centrales de Rapide-des-Coeurs et de Chute Allard. Les composants ont ensuite été intégrés dans le béton de l’infrastructure de la centrale.
Si vous pouviez donner un conseil à la prochaine génération d’ingénieurs, quel serait-il?
Quoi que vous vouliez faire dans vos carrières, allez sur le site et assurez-vous d’avoir de la boue sur vos bottes dès le début de vos carrières. Comprendre comment cela est réellement construit, ainsi qu’un environnement de chantier (y compris la politique sur le chantier) vous rendra un meilleur ingénieur!
En un mot, comment décririez-vous l’avenir de l’industrie canadienne de l’hydroélectricité?
Occupé! Très très occupé! Il y a eu des annonces d’investissement pour plus de travail dans les 20 prochaines années qu’il n’y a de personnes dans l’industrie capables de le réaliser. De plus, il y a toute une tranche de professionnels chevronnés désireux de partager leur sagesse et qui prendront leur retraite dans les dix prochaines années; il est temps de venir les aider et d’apprendre de ces grands enseignants.
Quelle est la leçon la plus précieuse que vous avez apprise en travaillant sur de grands projets?
Les projets d’hydroélectricité sont parmi les projets les plus complexes qui existent. Très peu de projets exigent une intégration aussi poussée de tant de disciplines dans un produit final cohérent. De plus, chaque site est absolument unique. Vous ne ferez jamais la même chose deux fois dans votre carrière.
Lorsque vous étiez étudiant, quel genre de projet auriez-vous proposé au Barrage des dragons d’Hydroélectricité Canada?
J’étais fasciné par l’accumulation d’hydroélectricité par pompage quand j’ai commencé. J’aurais essayé de proposer un petit projet d’accumulation d’hydroélectricité par pompage au Canada, probablement dans une petite communauté isolée, pour se connecter à l’énergie solaire et éolienne.
Café ou thé avant une grande présentation?
Une grande tasse de café. De plus, j’utilise la technique de la « posture de pouvoir ». Voulez-vous en savoir plus à ce sujet? Regardez ceci : https://www.youtube.com/watch?v=Ks-_Mh1QhMc. Ça fonctionne!
Quelle compétence « non technique » vous aide le plus dans votre carrière?
Je ne sais pas s’il s’agit d’une compétence, mais l’empathie, être capable de comprendre les intervenants du projet et de me mettre à leur place, m’aide vraiment à mieux comprendre les situations et à être un meilleur contributeur dans la résolution des problèmes.
Quel est votre moment d’« illumination » préféré où une idée compliquée est finalement arrivée?
En tant que jeune ingénieur, j’avais besoin de concevoir un mur en béton armé compliqué. J’ai utilisé la méthode des éléments finis (MEF) et effectué un calcul manuel pour prouver que les résultats de la MEF étaient bons. Le calcul manuel exigeait que je fasse une triple intégration (à la main, je vous rappelle). Mon superviseur m’a pris à part pour me donner une bonne leçon : même s’il a été impressionné par mes compétences en mathématiques, il m’a dit que mes efforts étaient probablement vains. Il m’a invité à ne pas essayer d’obtenir la bonne réponse tout le temps. Parfois, réduire l’ingénierie à la bonne réponse ou à une solution optimale est trop coûteux et trop long par rapport au coût réel des travaux de construction. Assurez-vous simplement d’obtenir une réponse « acceptable », même si elle n’est pas optimale… le temps que vous économisez vaut parfois plus que ce que vous économiserez en coûts de construction. Toutefois, vérifiez cela auprès des personnes qui construisent avant de décider.
Charles Lavigne
Directeur des opérations | Ganotec

Charles Lavigne est le directeur des opérations chez Ganotec, une filiale de Kiewit, avec plus de 15 ans d’expérience dans les secteurs de l’hydroélectricité et de l’industrie au Canada et aux États-Unis. Son expérience comprend des aménagements de terrains vierges, des mises à niveau de friches industrielles et des expansions de centrale complexes, réalisés dans le cadre de contrats ECI (implication précoce des entrepreneurs), d’ingénierie-approvisionnement-construction (IAC), et d’appels d’offres.
Charles est connu pour son approche proactive en matière de sécurité et de constructibilité, veillant à ce qu’une planification précoce mène à une exécution efficace. Il met l’accent sur le calendrier et la rentabilité, générant constamment de la valeur pour les clients. Son style de leadership allie une supervision stratégique à une compréhension approfondie des réalités sur le terrain, ce qui fait de lui un partenaire de confiance à toutes les étapes de la réalisation des projets.
Pleins feux sur la séance de questions-réponses avec Charles
Quelle innovation en hydroélectricité ou en énergie propre vous enthousiasme le plus en ce moment?
Honnêtement, je suis vraiment enthousiaste à l’idée de voir la façon dont l’intelligence artificielle (IA) est utilisée pour optimiser la conception, la planification, la construction, jusqu’à l’exploitation et à l’entretien. Ce n’est pas seulement une question d’efficacité : elle permettra de prendre des décisions plus intelligentes.
Quelle est l’idée la plus audacieuse que vous avez vue réussir dans votre carrière?
Une fois, j’ai travaillé à un projet où nous avons décidé d’installer un avant-distributeur hors séquence, avec une énorme grue à portique, presque au début du projet. C’était difficile et compliqué, mais les résultats étaient incroyables pour faire avancer le calendrier.
Si vous pouviez donner un conseil à la prochaine génération d’ingénieurs, quel serait-il?
Restez curieux et n’ayez pas peur de poser des questions. Les meilleurs ingénieurs avec lesquels j’ai travaillé ne sont pas seulement intelligents, ils sont assez humbles pour continuer à apprendre et poser beaucoup de questions.
En un mot, comment décririez-vous l’avenir de l’industrie canadienne de l’hydroélectricité?
Héritage.
Chaque projet auquel nous travaillons aujourd’hui, que ce soit la modernisation d’un barrage, l’amélioration de l’intégration au réseau ou l’expansion du stockage, jette les bases pour les générations futures. L’hydroélectricité a des racines profondes au Canada, et ce qui m’enthousiasme, c’est la façon dont nous faisons évoluer cet héritage pour relever les défis de demain. Ce n’est pas seulement une question de produire de l’énergie propre maintenant, c’est aussi de s’assurer que nos enfants et petits-enfants héritent d’un système qui soit fiable, durable et prêt pour l’avenir.
Quelle est la leçon la plus précieuse que vous avez apprise en travaillant sur de grands projets? Que les gens comptent tout autant que les plans. Vous pouvez avoir la meilleure stratégie sur papier, mais si votre équipe n’est pas harmonisée ou motivée, elle n’ira pas loin. Établir la confiance et la communication est essentiel.
Lorsque vous étiez étudiant, quel genre de projet auriez-vous proposé au Barrage des dragons d’Hydroélectricité Canada?
Probablement quelque chose comme un microgénérateur hydroélectrique portable pour les régions hors réseau; quelque chose de simple qui pourrait alimenter quelques maisons.
Café ou thé avant une grande présentation?
Café. Toujours du café.
Quelle compétence « non technique » vous aide le plus dans votre carrière?
Écouter. Cela semble simple, mais être capable d’entendre vraiment ce que les gens disent; que ce soit un client, un collègue ou un intervenant. Cela fait une énorme différence.
Quel est votre moment d’« illumination » préféré où une idée compliquée est finalement arrivée? J’étais absorbé dans un projet, fixant un tableur qui semblait avoir été conçu par un cryptographe. Après des heures à essayer de comprendre, j’ai réalisé que j’avais utilisé les données complètement de travers tout ce temps. Une correction rapide et, soudainement, tout s’est parfaitement harmonisé. J’ai ri, secoué la tête et j’étais un peu découragé par rapport à moi-même!
Ahmad Al-Ali, P.Eng
Directeur, Développement hydroélectrique – Développement des affaires et affaires générales| Ontario Power Generation (OPG)

Ahmad Al-Ali est le directeur du développement des affaires hydroélectriques chez Ontario Power Generation (OPG), l’un des plus grands et des plus diversifiés producteurs d’électricité en Amérique du Nord et un chef de file en innovation dans les technologies propres. Avec plus de 19 ans d’expérience dans l’industrie de l’énergie et de la transition énergétique, Ahmad dirige les efforts d’OPG pour élargir son portefeuille hydroélectrique à grande échelle en libérant le potentiel inexploité dans le nord de l’Ontario et en améliorant les centrales électriques existantes.
Tout au long de sa carrière, Ahmad a dirigé d’importantes initiatives stratégiques dans les domaines de la production hydroélectrique et renouvelable, de l’électrification, du développement des affaires, de la gestion des actifs, et des opérations des centrales. Il détient un baccalauréat en génie de l’Université McMaster et une maîtrise en génie de l’Université de Waterloo. Orienté par la vision d’OPG de « électrifier la vie » en une génération, Ahmad est passionné par l’industrie de l’hydroélectricité et par la promotion de solutions énergétiques durables pour l’avenir.
Pleins feux sur la séance de questions-réponses avec Ahmad
Quelle innovation en hydroélectricité ou en énergie propre vous enthousiasme le plus en ce moment?
Co-occupation des centrales hydroélectriques avec d’autres technologies (par exemple, éolien et systèmes de stockage d’énergie par batteries)
Quelle est l’idée la plus audacieuse que vous avez vue réussir dans votre carrière?
Intégration des outils d’intelligence artificielle (IA) dans notre industrie.
Si vous pouviez donner un conseil à la prochaine génération d’ingénieurs, quel serait-il?
Soyez curieux, écoutez les clients et les communautés avec lesquels vous travaillez, et soyez délibéré dans le développement de votre carrière professionnelle.
En un mot, comment décririez-vous l’avenir de l’industrie canadienne de l’hydroélectricité?
Endurant
Quelle est la leçon la plus précieuse que vous avez apprise en travaillant sur de grands projets? Importance d’établir une culture d’une seule et même équipe au début de ces projets pour avoir un état d’esprit tourné vers l’avenir et axé sur les solutions.
Lorsque vous étiez étudiant, quel genre de projet auriez-vous proposé au Barrage des dragons d’Hydroélectricité Canada?
Il y a 20 ans – la conservation de l’énergie
Café ou thé avant une grande présentation?
Toujours du café.
Quelle compétence « non technique » vous aide le plus dans votre carrière?
Écouter et être curieux de la perspective de l’autre personne
Quel est votre moment d’« illumination » préféré où une idée compliquée est finalement arrivée? Lorsque j’aidais à résoudre un problème avec un transformateur de transfert de 115 kV en panne forcée et que j’essayais de remettre en service une bague de 115 kV défaillante, nous obtenions constamment des résultats échoués sur l’une des principales bagues de remplacement. C’était un équipement d’une valeur de 2 millions de dollars. En prenant du recul et en regardant l’environnement, j’ai demandé à l’équipe de faire une pause café et je suis retourné à mes notes en réalisant le taux d’humidité élevé. Cela a déclenché une idée selon laquelle l’humidité causait la fausse lecture. J’ai rappelé l’équipe et nous avons avancé, ce qui a conduit à un retour au service réussi. Leçon clé : faire une pause, réfléchir et être conscient.
Daniel Granger, ing.
Responsable des opérations commerciales – Amérique du Nord et VP GE Renewable Energy Canada

Après avoir obtenu un baccalauréat en génie mécanique et une maîtrise en mécanique appliquée de l’École Polytechnique de Montréal, Daniel a commencé sa carrière d’ingénieur chez Alstom, qui a été acquis par General Electric en 2015. Après trois ans dans un rôle technique, il est devenu gestionnaire principal des propositions dans l’équipe commerciale; un poste qu’il a occupé pendant près de dix ans, travaillant sur des propositions pour d’importants projets au Canada et aux États-Unis.
En 2020, Daniel est devenu directeur principal des ventes pour l’est du Canada, puis pour l’ensemble du Canada en 2022. Daniel détient un MBA exécutif de McGill-HEC. Il est membre du conseil d’administration d’Hydroélectricité Canada depuis 2020. Il est également membre du conseil d’administration de l’Association de l’industrie électrique du Québec (AIEQ).